| | | L'essentiel du matin | Un tour de l'actualité pour commencer la journée
| | | | | Bonjour à tous. A la Une de votre newsletter ce jeudi, une petite phrase qui n'en finit pas de faire des remous. En déclarant aux lecteurs du Parisien qu'il avait envie «d'emmerder» les non-vaccinés, Emmanuel Macron a déclenché une tempête politique et divisé les Français. Les députés ont néanmoins et enfin voté, au petit matin, la loi sur le passe vaccinal alors que plus de 330 000 contaminations quotidiennes ont été recensées hier dans le pays, un nouveau record. On évoque aussi l'assaut du Capitole, il y a un an jour pour jour, la place des féminicides dans la campagne présidentielle et la nouvelle astuce des cambrioleurs pour cibler les maisons. N'oubliez pas de parcourir notre sélection des meilleures galettes des rois en ce jour d'Épiphanie ! Bonne lecture, et bonne dégustation. | | | | Cette édition a été préparée par Gaëtane Bossaert, journaliste au Parisien | | On en parle | | | ● «Emmerder» les non-vaccinés. Mais quelle mouche a piqué Emmanuel Macron ? Les propos du chef de l'État ont suscité un torrent de réactions dans la classe politique et parmi les Français. Une stratégie risquée à l'orée de la présidentielle. Sans compter que le président risque de «radicaliser les antivax», estiment certains soignants, chez qui la petite phrase passe mal. Si les Marcheurs assurent faire bloc autour du chef de l'État et approuver son coup d'éclat, certains députés de la majorité sont gênés par ses propos, qui peuvent raviver des tensions déjà fortes.
● Passe vaccinal : c'est enfin voté. Après le coup de théâtre de lundi soir, lorsque les députés ont refusé de poursuivre l'examen du projet de loi transformant le passe sanitaire en passe vaccinal, et celui de mardi soir, où une suspension de séance a été demandée, en réaction aux propos d'Emmanuel Macron dans nos pages, le texte a finalement été adopté par l'Assemblée nationale tôt ce matin par 214 voix contre 93, et 27 abstentions.
● Un nouveau record de contaminations. Plus de 332 000 contaminations au Covid-19 ont été recensées ces dernières 24 heures en France. La moyenne sur la semaine écoulée frôle désormais les 200 000 cas quotidiens.
● «J'espère que ça va bientôt se calmer.» Dans les pharmacies, les Français se bousculent pour être testés. Nous avons passé un après-midi dans une pharmacie de Clichy (Hauts-de-Seine) pour rendre compte de cette ruée stressante tant pour les professionnels de santé que la clientèle.
● Le meeting «immersif et olfactif» de Mélenchon. Après les hologrammes de 2017, le candidat insoumis à la présidentielle innove en annonçant que son meeting de Nantes, le 16 janvier, proposera la multi-projection d'images à 360 degrés et... la diffusion de parfums.
● Affaire de la Dépakine. Le tribunal de Paris a estimé hier que Sanofi a failli à ses obligations en n'informant pas médecins et patients des dangers de son médicament, responsable de malformations, de troubles cognitifs et moteurs, chez des milliers d'enfants depuis plus de cinquante ans. Le laboratoire va faire appel.
● Moins de bouchons en Île-de-France. Les routes du Grand Paris dégagées, davantage de place dans le métro... La fréquentation est en forte chute en cette semaine d'après fêtes, pour le plus grand plaisir des Franciliens. Merci, le télétravail ? On fait le point.
| | | | «Une infime minorité qui fracture la nation» | Jean Castex, le Premier ministre à propos des non-vaccinés, hier, devant les sénateurs. | | | | | | 1 minute pour comprendre | | Pourquoi le fléau des féminicides peine à devenir un enjeu de la présidentielle | L'info. Le 1er janvier 2022, trois femmes ont été assassinées par leur conjoint ou leur ex. Trois féminicides succédant aux 113 comptabilisés en 2021, sans entraîner de réaction des candidats à la présidentielle, hormis celle de la candidate LR, Valérie Pécresse, qui a dévoilé une série de propositions pour accélérer la durée d'instruction.
Les féministes demandent plus. Face à ces violences, les associations de défense des droits des femmes dénoncent «un silence assourdissant» de la part des candidats à l'élection. Elles souhaitent que les féminicides soient reconnus comme un crime spécifique. «Des femmes tuées par des hommes, c'est une réalité à laquelle beaucoup de gens sont habitués, et le personnel politique ne fait pas exception. C'est un peu comme dire que le tabac provoque des cancers. Une espèce de fatalité sociale», s'indigne Sophie Barre du collectif #NousToutes.
Pourquoi aussi peu de réactions ? «Il y a un décalage entre le choc que représentent les féminicides et la capacité à transformer le problème en mesures simples, qui marquent l'électorat, analyse Rémi Lefebvre, chercheur au CNRS et politologue. Les féminicides s'inscrivent dans un continuum de violences quotidiennes faites aux femmes. Par sa complexité, ce thème est peu rentable politiquement». | | | | À l'étranger | | | 🇮🇹 Obligation vaccinale instaurée en Italie. Le vaccin sera obligatoire jusqu'au 15 juin pour tous ceux qui ont 50 ans ou plus. Seuls les bénéficiaires d'un certificat médical en seront exemptés. Ceux qui sont guéris du Covid-19, en revanche, devront se faire vacciner 6 mois après l'infection.
🇬🇧 Du lest pour les voyageurs vers le Royaume-Uni. Malgré des records de contaminations, le Royaume-Uni assouplit les restrictions pour les voyageurs arrivant de l'étranger. Dès demain, ils n'auront plus à se faire dépister avant leur trajet s'ils sont vaccinés.
🇺🇸 Incendie meurtrier à Philadelphie. Au moins 13 personnes, dont sept enfants, sont mortes dans l'incendie d'un immeuble en plein centre de Philadelphie, dans l'est des États-Unis. «C'était terrible. C'est un bilan terrible», a déclaré, ému, un représentant des pompiers.
🇧🇷 Jair Bolsonaro sort de l'hôpital. Le président brésilien va mieux. Il a été autorisé par ses médecins à quitter l'établissement de Sao Paulo où il avait été admis en urgence lundi pour une suspicion d'occlusion intestinale.
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